C’est quoi cette histoire de boîtier espion sur un ferry à Sète ?

Published 4 hours ago
Source: 20minutes.fr
C’est quoi cette histoire de boîtier espion sur un ferry à Sète ?
<p>Un membre d’équipage de nationalité lettone a été mis en examen à Paris et placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête pour <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/cybercriminalite">cybercriminalité</a> visant un ferry ayant fait escale à <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/sete">Sète</a> (<a href="https://www.20minutes.fr/societe/herault/">Hérault</a>), indiquent plusieurs sources, dont un communiqué du parquet, l’AFP et <em><a href="https://www.leparisien.fr/faits-divers/un-navire-accoste-dans-lherault-au-coeur-dune-mysterieuse-enquete-pour-contre-espionnage-et-piratage-16-12-2025-7765URZED5HJTD5LCFUAXWFGZA.php?ts=1765900571097">Le Parisien</a></em>. Les autorités soupçonnent l’installation d’un dispositif informatique malveillant susceptible de permettre une prise de contrôle à distance du navire.</p><p>L’alerte est venue des autorités italiennes, qui ont signalé une possible infection du système informatique du ferry par un « RAT » (remote access tool), un outil permettant un accès à distance. Le navire concerné, le <em>Fantastic</em>, appartient à la compagnie italienne GNV et peut transporter plus de 2.000 passagers en <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/mediterranee">Méditerranée</a>.</p><h2>Des perquisitions menées en Lettonie</h2><p>Deux membres de l’équipage, un Letton et un Bulgare, ont été interpellés le 12 décembre et placés en garde à vue. Le parquet de Paris, via sa section spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité, a ouvert une enquête confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (<a href="https://www.20minutes.fr/societe/dgsi/">DGSI</a>). Par mesure de précaution, le ferry a d’abord été immobilisé et placé sous scellé. Les investigations menées en urgence par la DGSI ont permis la saisie de plusieurs éléments informatiques.</p><figure><iframe title="Un pétrolier de la flotte fantôme russe intercepté par l’armée française au large de Saint-Nazaire" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3qrzk83/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Parallèlement, des perquisitions ont été menées en Lettonie avec le soutien d’Eurojust et des autorités locales. Une information judiciaire a été ouverte dimanche pour atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et détention d’équipements destinés à des cyberattaques, dans le but présumé de servir les intérêts d’une puissance étrangère. <em>Le Parisien</em> évoque la piste de la Russie, qui n’est pas confirmée à ce stade.</p><p>À l’issue des gardes à vue, le suspect letton a été mis en examen pour l’ensemble de ces chefs et placé en détention provisoire. Le marin bulgare, quant à lui, a été remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Les investigations se poursuivent désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction, en étroite coopération avec les autorités italiennes.</p>