<p>« Mignon. Maintenant. Malade ». Avec sa campagne, <a href="https://don.quatre-pattes.org/s/aide-aux-animaux?campaignId=701Jv00000kpdrHIAQ&utm_source=google&utm_medium=ads&utm_campaign=yec&utm_term=ppc&gad_source=1&gad_campaignid=23288495499&gbraid=0AAAAABmYDObe56TqNLefcTg3tZXZy0sdt&gclid=Cj0KCQiAgP_JBhD-ARIsANpEMxyB_wSSS8bmRQR1Kcb6kWQwNtBA-8VQqRoDKcc_B0Ovr59PH8vIuzcaAhiZEALw_wcB">l’association QUATRE PATTES</a> alerte depuis plusieurs années sur le sombre commerce qui se cache derrière la vente de chiots en ligne. Sur Facebook, Instagram ou Le Bon Coin, <a href="https://www.20minutes.fr/societe/3129247-20210923-escroquerie-attention-arnaques-adoption-animaux-facebook">les annonces sont légion</a> et si tous les vendeurs ne sont pas tous à mettre dans le même panier, beaucoup de chiots vendus sur ses sites proviennent d’élevages véreux. Nés et élevés dans des conditions déplorables et parfois vendus en toute illégalité par de pseudo-éleveurs, les animaux arrivent parfois malades ou mourants chez leurs adoptants, souvent munis de documents falsifiés.</p><p>Une famille bretonne en a fait la cruelle et douloureuse expérience fin novembre. Tout est parti, comme souvent, d’un coup de cœur. A la retraite, Thérèse* voulait depuis longtemps reprendre <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/chien">un chien</a> après avoir fait le deuil d’un premier il y a plusieurs années. Fin novembre, alors qu’elle fait des recherches sur Le Bon Coin, elle flashe sur un chihuahua d’à peine trois mois vendu par une éleveuse en Ille-et-Vilaine. Deux jours plus tard, la voilà déjà rendue dans l’élevage en question. « Cela ne sentait pas très bon et c’était assez sale mais elle a eu l’impression que les chiens étaient heureux », témoigne Adrien*, son fils.</p><figure><iframe title="Animaux 2.0 : Carlin, bouledogue français, Cavalier King Charles, la France doit-elle interdire leur élevage ? " width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/qups5vu/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Après une nouvelle visite chez l’éleveuse, Thérèse, surprise de découvrir sur place de nouveaux chiots à vendre, réussit tout de même à convaincre son mari, jusqu’alors réticent à l’idée de reprendre un chien. Le samedi suivant, la transaction est ficelée et <a href="https://www.20minutes.fr/societe/4121432-20241116-obi-wan-chihuahua-22-cm-lache-rien-devenu-veritable-chien-berger-star-tiktok">le jeune chihuahua</a> repart donc avec sa nouvelle famille. « Tout semblait en règle car il avait une carte d’identification, un certificat vétérinaire datant de la veille et il était pucé », poursuit Adrien. La première journée se passe à merveille, le chien se montrant vif, joueur et plein de tendresse envers ses nouveaux maîtres.</p><h2>« Certains vétérinaires sont complices »</h2><p>Mais le dimanche matin, changement d’ambiance. Le chiot ne tient plus sur ses pattes et ne mange plus rien. Thérèse se rend le jour même dans un centre <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/veterinaire">d’urgences vétérinaires</a>. L’équipe de soignants détecte bien des puces sur l’animal mais tente de rassurer sa propriétaire. « Ils lui ont dit de ne pas trop s’inquiéter, que c’était probablement lié au stress de la première journée », souligne le jeune homme. Le dimanche soir, le chiot semble avoir retrouvé des forces et retourne dans son foyer. Inquiète, Thérèse prend tout de même rendez-vous avec le vétérinaire de sa commune le lundi matin car le chiot n’a pas dormi de la nuit et semble de nouveau K.-O.</p><p>Et pour cause. Le vétérinaire lui diagnostique <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/meningite">une méningite</a> avec un pronostic vital engagé et découvre que le chiot a la mâchoire déplacée. Plongé dans le coma et perfusé, le pauvre animal décédera quelques heures plus tard. « En deux jours, on est passés du rire aux larmes, de la joie à la douleur et l’incompréhension », raconte Adrien. Depuis le drame, Thérèse, meurtrie, a bien tenté de reprendre contact avec l’éleveuse. « Elle a dit qu’elle ne comprenait pas car le chiot était en bonne santé quand il a quitté l’élevage, qu’elle était désolée et elle nous a directement proposé un chiot d’une autre portée », poursuit-il.</p><p>Devant le refus de Thérèse, l’éleveuse promet désormais de rembourser une partie des frais vétérinaires. Mais sans aucune garantie. « Elle nous balade un peu et on vient de découvrir qu’elle venait tout juste de souscrire une assurance qu’elle n’avait pas jusqu’à présent », dénonce Adrien, qui ne souhaite pas révéler l’identité de l’éleveuse. Il en veut aussi au premier vétérinaire qui a délivré le certificat dans lequel il n’était nullement fait mention de la malformation du chiot et encore moins d’une quelconque méningite. « Les éleveurs cachent des vices, des malformations pour vendre plus cher leur animal et certains vétérinaires sont complices de tout ça, c’est inadmissible », fulmine-t-il.</p><h2>Photos truquées et fausses infos sur les annonces</h2><p>A l’écoute de ce témoignage, Clémence Scialom n’est malheureusement pas surprise. Au bureau de QUATRE PATTES, on ne compte plus en effet le nombre de dossiers similaires même si l’issue n’est pas toujours aussi dramatique. « C’est à peu près toujours le même procédé, souligne la chargée de programmes de l’association. Ces pseudo-éleveurs se servent de ces plateformes en ligne pour appâter le chaland avec des photos truquées et de fausses informations sur les chiots. » Une fois que le contact est noué avec un potentiel acheteur, les vendeurs leur mettent alors la pression pour que la vente soit bouclée le plus vite possible. « Certains mettent aussi don gratuit dans l’annonce mais c’est très souvent une arnaque », assure Clémence Scialom.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/dossier/chien">Notre dossier sur les chiens</a></figure><p>Devant la multiplication des cas et face à l’ampleur du trafic, l’association QUATRE PATTES a mis en ligne toute une série de conseils <a href="https://www.quatre-pattes.org/nos-recits/guides-et-conseils/10-conseils-pour-reconnaitre-un-vendeur-de-chiots-de-confiance">pour distinguer un vendeur de confiance d’un vendeur sans scrupule</a>. « On préconise déjà d’adopter un chien dans un refuge ou auprès d’une association déclarée plutôt que d’en acheter un, souligne la salariée. Mais si la personne souhaite acheter, il faut alors vérifier la réputation de l’éleveur et éviter les ventes sur Internet. » Quelques signaux permettent d’ailleurs de repérer les arnaques en ligne. « Si vous voyez sur le profil de l’éleveur qu’il vend plein de chiens de races différentes ou que les annonces changent rapidement, cela doit alerter, assure Clémence Scialom. Pareil pour les annonces où il est mentionné vente urgente ou livraison à domicile. »</p><h2>L’achat ou l’adoption doivent être un acte réfléchi</h2><p>Avant tout achat, le futur propriétaire doit en effet se rendre sur l’élevage en question pour voir les conditions dans lesquelles vivent les animaux. « Il faut absolument que la mère du chiot soit présente dans l’élevage car si elle est absente, c’est sûr qu’il y a un trafic ou quelque chose de louche derrière, indique la chargée de programmes de QUATRE PATTES. Certains forcent aussi l’achat en mettant directement l’animal dans les bras de l’acheteur qui ne peut plus revenir en arrière. Un vrai éleveur, lui, va poser des questions, comme une association quand on souhaite adopter. » Et en cette période des fêtes propices aux achats coups de cœur, l’association rappelle que l’achat ou l’adoption d’un chien <a href="https://maison.20minutes.fr/mm94273-je-regrette-de-lavoir-choisi-si-vite-ces-histoires-qui-rappellent-quun-animal-nest-pas-un-produit/">ne doit pas se faire de manière précipitée et doit être un acte réfléchi</a>.</p><p>Pour faire cesser le commerce illégal des animaux de compagnie, QUATRE PATTES compte aussi beaucoup sur l’accord trouvé fin novembre à Bruxelles qui doit permettre la mise en place d’un système de vérification en ligne pour les animaux vendus sur Internet. « Ce système est déjà censé s’appliquer en France depuis 2021 avec la loi <a href="https://www.20minutes.fr/planete/maltraitance-animale/">sur la maltraitance animale</a> mais la loi n’est pas respectée par les plateformes », déplore Clémence Scialom, qui espère que la future réglementation européenne permettra de « stopper les ventes illégales à la source. »</p><figure> </figure><p>* <em>Les prénoms ont été modifiés à la demande de la famille</em>.</p>
« De la joie à la douleur »… Acheté chez un éleveur véreux, leur chiot décède deux jours plus tard d’une méningite
Published 14 hours ago
Source: 20minutes.fr
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