La France pays d’Europe où l’on paie le plus sans pièces et billets

<p>Elle est révolue l’époque où tout le monde avait au moins un petit billet et quelques pièces dans sa poche et où mamie lâchait des chèques aux gamins pour les anniversaires. En France, <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/argent">l’argent</a> scriptural est roi désormais, au grand dam des professionnels du black <a href="https://www.20minutes.fr/lille/4187468-20251124-lille-fini-excuses-bidon-donner-sdf-carte-solly">et des SDF</a>. Pour autant, si les Français ne rechignent pas à innover pour dépenser leur argent, <a href="https://www.banque-france.fr/fr/publications-et-statistiques/publications/en-2024-les-francais-ont-continue-dadopter-des-usages-innovants-dans-leurs-paiements">une étude de la BCE et de la Banque de France</a> montre qu’ils restent tout de même attachés aux espèces.</p><p>Au sein de l’Union européenne, la France est championne des paiements scripturaux, autrement dit tous les moyens de paiement sauf les espèces. Entre les particuliers, les entreprises et les administrations, ce sont 34.864 milliards d’euros qui ont été payés de manière dématérialisée en 2024. Et même si cette tendance est ancrée depuis des années, les habitudes ont changé, évoluant vers des solutions plus modernes.</p><h2>Les virements instantanés gagnent du terrain</h2><p>Ainsi, l’usage des chèques a presque disparu, ne représentant en 2024 que 2 % de la part des paiements scripturaux alors qu’il était encore à 20 % en 2008. Au contraire, les paiements par carte, eux, ne cessent de grimper, atteignant 62 % du total des paiements scripturaux. Et l’on ne parle plus seulement du paiement par carte à la papa, l’étude montrant une diffusion « très dynamique » des solutions ApplePay, GooglePay et SamsungPay. Le paiement mobile, en hausse de près de 53 % en un an, représentait 56 milliards d’euros échangés en 2024, soit 10 % du total des paiements par carte.</p><p>Autre moyen de paiement innovant, les virements instantanés gagnent, eux aussi, du terrain avec 600 millions d’opérations réalisées en 2024 pour un montant total de 231 milliards d’euros. Si le SEPA classique demeure largement majoritaire dans la part des paiements par virement (84 % en 2024), il faut quand même noter que son pendant instantané, lui, a gratté 10 % de parts en seulement cinq ans.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/dossier/paiement">Notre dossier sur les moyens de paiement</a></figure><p>A l’opposé du tout numérique, l’argent liquide n’est pas encore tout à fait mort. Sur les 34.864 milliards d’euros représentant le total des transactions scripturales réalisées en 2024, 0,38 % étaient des « retraits cartes ». Soit plus de 134 milliards d’euros de beaux billets sortis des distributeurs, essentiellement dépensés dans les magasins. En effet, selon l’étude, 19 % des paiements en « point de vente » se font encore en liquide, loin devant les paiements mobiles, par chèque et même devant le sans contact.</p>