A peine condamné à la perpétuité, Frédéric Péchier a demandé sa remise en liberté

<p>Il avait été qualifié de « plus grand criminel du siècle » par l’un des avocats de ses victimes. <a href="https://www.20minutes.fr/justice/4192116-20251218-proces-dr-pechier-anesthesiste-juge-coupable-30-empoisonnements-condamne-perpetuite">Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité</a> jeudi par la cour d’assises du Doubs, l’ancien anesthésiste Frédéric Péchier n’a pas tardé à demander sa remise en liberté. A peine le verdict prononcé, l’un des avocats de l’ancien docteur s’est empressé de formuler une demande de libération, a indiqué le parquet général de Besançon, confirmant une <a href="https://www.bfmtv.com/police-justice/info-bfmtv-frederic-pechier-condamne-a-perpetuite-pour-30-empoisonnements-demande-a-etre-remis-en-liberte_AN-202512190536.html">information révélée par BFM TV</a>. Cette demande « sera examinée par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Besançon dans un délai de deux mois », a précisé le parquet.</p><p>Précisons que Frédéric Péchier n’avait pas passé une seule nuit en prison avant d’être jugé, comparaissant libre pendant tout son procès qui aura duré trois mois et demi à Besançon. La peine est assortie d’une période de sûreté de 22 ans. « Vous allez être incarcéré immédiatement », avait lancé au condamné la présidente de la cour, Delphine Thibierge. Sans réaction de la part de l’accusé.</p><h2>Il aurait « utilisé la médecine pour tuer »</h2><p>Reconnu coupable de la mort de douze patients et d’en avoir empoisonné 18 autres, qui ont survécu, Frédéric Péchier a toujours nié les faits. Dès l’énoncé du verdict, il avait annoncé sa volonté <a href="https://www.20minutes.fr/justice/4192188-20251218-condamnation-dr-frederic-pechier-anesthesiste-fait-appel-autre-proces">de faire appel de sa condamnation</a>. « Douze morts, 18 rescapés : c’est le plus grand criminel du siècle, un des plus grands criminels de l’histoire judiciaire française », avait commenté Stéphane Giuranna, avocat de nombreuses parties civiles.</p><p>Selon les avocates générales, l’ancien médecin star de 53 ans était coupable d’avoir « utilisé la médecine pour tuer ». Les faits ont été commis entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon, sur des patients âgés de 4 à 89 ans.</p><p>Selon l’accusation, le praticien a pollué des poches de perfusion avec différents produits pour provoquer un arrêt cardiaque ou des hémorragies chez des patients opérés par des confrères. Son objectif : « Atteindre psychologiquement » des soignants avec lesquels il était en conflit et « nourrir sa soif de puissance », selon le parquet. « Je ne suis pas un empoisonneur », a martelé l’ancien médecin tout au long de son procès. Insuffisant pour convaincre la cour.</p>