Etats-Unis : De nombreux artistes boycottent le Kennedy Center après sa prise de contrôle par Trump

<p>La fronde contre <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/donald_trump">Donald Trump</a> se poursuit. Plusieurs <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/artiste">artistes</a> ont annulé leurs spectacles au Kennedy Center de Washington depuis que l’institution a été rebaptisée <a href="https://www.20minutes.fr/monde/etats-unis/4192289-20251218-etats-unis-trump-accole-nom-kennedy-center-celebre-salle-spectacle-washington">« Trump-Kennedy Center »</a> à la mi-décembre, à la suite de sa prise de contrôle par un conseil d’administration comprenant des proches du président républicain. Ce lieu emblématique de la culture américaine se retrouve au cœur d’une controverse mêlant politique, liberté artistique et gouvernance culturelle.</p><p>Face à ces annulations, le président du Kennedy Center, <a href="https://x.com/RichardGrenell/status/2006077033512886590">Richard Grenell, a vivement réagi sur X</a>. « Les artistes qui annulent aujourd’hui leurs spectacles avaient été engagés par la précédente direction d’extrême gauche », a-t-il écrit, les qualifiant de « militants ». Il a également dénoncé un « boycott », affirmant que « les arts sont pour tout le monde et la gauche en est furieuse ».</p><h2>Climat de tension entre la direction et des artistes</h2><p>La confrontation s’est durcie avec le cas du musicien Chuck Redd. Selon une lettre consultée par l’AFP, Richard Grenell l’a menacé de poursuites judiciaires et réclame une compensation d’un million de dollars, l’accusant d’« intolérance » et de « stratégies d’intimidation ». Une démarche rare qui illustre le climat de tension entre la direction et certains artistes programmés avant le changement de gouvernance.</p><figure><iframe title="Gloria Gaynor se révèle être une grande fan de Donald Trump" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3sufpuu/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Parmi les annulations les plus commentées figure celle du groupe de <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/jazz">jazz</a> The Cookers, qui devait se produire le 31 décembre. Dans un communiqué, les musiciens rappellent que « le jazz est né de la lutte et d’une obstination sans relâche pour la liberté : liberté de pensée, d’expression ». Ils précisent : « Nous ne tournons pas le dos à notre public, et nous voulons nous assurer que lorsque nous reviendrons sur scène, la salle pourra célébrer la présence totale de la musique et de tous ceux qui la composent ».</p><h2>La famille de JFK dénonce le changement de nom</h2><p>D’autres structures invoquent directement le changement de nom et d’orientation de l’institution. La compagnie Doug Varone and Dancers, attendue à <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/washington">Washington</a> en avril 2026, a expliqué sur Instagram. « Suite à la dernière décision de Donald Trump de renommer la salle en son honneur, nous ne pouvons plus nous permettre, ni demander à notre public de mettre les pieds dans cette institution autrefois prestigieuse ». La chanteuse folk Kristy Lee a, de son côté, reconnu que renoncer à son concert de janvier 2026 « fait mal », ajoutant : « C’est comme ça que je paye mes factures. Mais perdre mon intégrité me coûterait plus cher que n’importe quel salaire ».</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/monde/etats-unis/">Notre dossier sur les Etats-Unis</a></figure><p>Le changement de nom du Kennedy Center a été dénoncé par la famille de <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/jfk">John F. Kennedy</a> et par l’opposition démocrate, qui y voient un symbole fort de politisation culturelle. La nouvelle direction a supprimé les drag shows et les événements célébrant la communauté <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/lgbt">LGBT+</a>, tout en accueillant des conférences de la droite religieuse et des artistes chrétiens. Selon la presse américaine, cette nouvelle ligne s’accompagne d’une baisse des ventes de billets, renforçant les interrogations sur l’avenir de l’institution.</p>