« Un tueur en série » avec une clinique pour « terrain de jeu »… La condamnation à la perpétuité du Dr Péchier décryptée

Published 2 hours ago
Source: 20minutes.fr
« Un tueur en série » avec une clinique pour « terrain de jeu »… La condamnation à la perpétuité du Dr Péchier décryptée
<p>Le document de 57 pages a été rendu public cinq jours après le verdict. La cour d’assises du Doubs a détaillé ce mardi pourquoi elle avait <a href="https://www.20minutes.fr/justice/4192116-20251218-proces-dr-pechier-anesthesiste-juge-coupable-30-empoisonnements-condamne-perpetuite">condamné le Dr Frédéric Péchier à la perpétuité</a>, le 18 décembre. Reconnu coupable de trente empoisonnements, dont douze mortels, l’anesthésiste s’est comporté comme <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/tueur_en_serie">« un tueur en série »</a> avec pour « terrain de jeu » la clinique de Besançon où il exerçait, écrit la cour.</p><p>Les magistrats, dans leurs motivations, évoquent d’abord longuement <a href="https://www.20minutes.fr/justice/4171742-20250908-proces-dr-pechier-responsable-detresse-victimes-affirme-ex-anesthesiste">la personnalité de l’accusé</a>, « divisée entre un moi adapté avec son entourage familial et un moi blessé dans son environnement professionnel ». Le texte revient ensuite dans le détail <a href="https://www.20minutes.fr/justice/4173930-20250918-proces-dr-pechier-vis-corps-vieille-personne-confie-victime-presumee-anesthesiste">sur les trente cas d’empoisonnement</a> reprochés à l’anesthésiste, accusé d’avoir pollué des poches de transfusion de patients afin de nuire à des collègues.</p><h2>L’anesthésiste fait appel, il y aura un autre procès</h2><p>« Frédéric Péchier a ainsi utilisé ses connaissances médicales et anesthésiques à la fois pour régler des différends professionnels avec ses confrères et répondre à des tensions internes de son mal-être, attestées notamment par une tentative de suicide (en 2014) et des consultations ponctuelles avec un psychologue », estiment les juges.</p><p>L’anesthésiste intervenait ensuite pour tenter de réanimer les victimes, dont le plus jeune était un garçonnet de 4 ans. Douze d’entre elles ont toutefois succombé. « L’accusé a pu trouver au sein de la clinique Saint-Vincent (de Besançon, où la plupart des empoisonnements ont eu lieu) un terrain de jeu lui permettant d’obtenir la reconnaissance professionnelle qu’il attendait de son père, bénéficiant à ce titre d’une certaine aura au sein du bloc opératoire », relève la cour.</p><p>La défense de Frédéric Péchier <a href="https://www.20minutes.fr/justice/4192188-20251218-condamnation-dr-frederic-pechier-anesthesiste-fait-appel-autre-proces">a fait appel de la condamnation</a>.</p>