Lyon : Ce que l’on sait de l’explosion sur le site Seveso qui a fait quatre blessés et confiné des milliers de personnes

Published 2 hours ago
Source: 20minutes.fr
Lyon : Ce que l’on sait de l’explosion sur le site Seveso qui a fait quatre blessés et confiné des milliers de personnes
<p>Quatre salariés ont été blessés lundi, dont au moins deux grièvement, dans une explosion survenue en début d’après-midi dans l’usine chimique Elkem Silicones à Saint-Fons (<a href="https://www.20minutes.fr/dossier/rhone">Rhône</a>), dans la « vallée de la <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/chimie">chimie</a> » au sud de <a href="https://www.20minutes.fr/lyon/">Lyon</a>. Quatre heures après les premières explosions, l’incendie a été maîtrisé, mais de nombreuses questions demeurent.</p><h2>Quelle est la raison de ce sinistre ?</h2><p>Sur des vidéos postées au début de l’incendie par des personnes circulant en voiture sur l&#x27;A7 longeant le site touché, d’imposants panaches de fumée sombre s’échappaient d’un bâtiment.</p><p>La déflagration est probablement due à l’émanation d’hydrogène « dans un atelier expérimental » où travaillaient cinq personnes, a assuré à la presse Jean-Pierre Lerat, directeur du site, classé Seveso seuil haut. « Des opérations de chimie de spécialité sont menées dans de petits réacteurs de 1.000 litres. L’explosion a eu lieu au cours d’une opération classique de dévolatilisation d’une huile SIH, qui potentiellement libère de l’hydrogène ».</p><figure><iframe title="Allemagne: Six victimes et de nombreux blessés après une explosion sur un site chimique" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/qq8krzk/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Quatre d’entre elles ont été blessées, toutes par brûlures avec peut-être un « effet de blast », dont deux grièvement, déclare David Pinero, qui dirigeait les équipes d’urgentistes. « Deux très graves et un peu moins grave », a assuré de son côté le préfet délégué pour la sécurité et la défense du Rhône, Antoine Guérin. Il précise que le pronostic vital n’est engagé pour aucune des victimes.</p><h2>Y a-t-il des risques pour la population ?</h2><p>Alors que l’incendie faisait rage, la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes Fabienne Buccio a assuré que le sinistre ne présentait « pas de risque de toxicité ».</p><p>Près de 5.000 personnes ont été confinées, précise au <em><a href="https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2025/12/22/des-explosions-entendues-sur-le-site-d-elkem-a-saint-fons-de-la-fumee-s-echappe-du-site">Progrès</a></em>, l’écologiste <a href="https://www.grandlyon.com/elu/pierre-athanaze">Pierre Athanaze</a>, vice-président de la métropole en charge de la prévention des risques. L&#x27;A7 a été coupée dans les deux sens pendant plusieurs heures, ainsi que les voies ferrées à proximité et les voies fluviales sur le Rhône. Toutes ces mesures ont été levées vers 18 heures. Mais de nombreux trains affichaient d’importants retards dans la soirée et la circulation en ville et en périphérie était encore compliquée.</p><h2>Pourquoi cet événement est inquiétant ?</h2><p>Elkem Silicones France est une filiale du groupe norvégien Elkem dont l’actionnaire majoritaire est la société d’Etat chinoise China National Bluestar. C’est l’un des leaders mondiaux du marché de la production de matériaux à base de silicone.</p><p>Un site classé Seveso est un établissement industriel qui manipule ou stocke des substances dangereuses en quantités importantes, au point de présenter un risque d’accident majeur. En 2016, sur ce même site, une personne avait été tuée dans l’incendie de fûts de silicone.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/dossier/seveso">Notre dossier sur les sites Seveso</a></figure><p>« C’est une alerte supplémentaire sur la Vallée de la chimie où il y a régulièrement des incidents de différents ordres, s’alarme Pierre Athanaze. On a toutefois évité le pire, car c’est un endroit où les sites Seveso seuil haut se touchent. Il existe un risque de propagation »</p>