Mais pourquoi l’armée française compte-t-elle autant de vétérinaires ?

Published 2 hours ago
Source: 20minutes.fr
Mais pourquoi l’armée française compte-t-elle autant de vétérinaires ?
<p>Le gouvernement a lancé, mardi, un appel à tous les <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/veterinaire">vétérinaires</a>, en exercice, retraités et même étudiants, les invitant à se porter volontaires pour participer à la campagne de vaccination massive contre la <a href="https://www.20minutes.fr/societe/dermatose-nodulaire/">dermatose nodulaire</a> contagieuse (DNC). Volontaires d’office, les vétérinaires des armées seront aussi de la partie, notamment parce que la lutte contre les épizooties fait partie de leurs missions.</p><p>L’<a href="https://www.20minutes.fr/dossier/armee-francaise">armée française</a> ne compte pas dans ses rangs que des gaillardes et des gaillards. Sous le drapeau servent aussi des animaux, essentiellement <a href="http://www.defense.gouv.fr/sante/recrutement/rejoindre-service-sante-armees/professions-medicales/devenez-veterinaire-militaire">des chiens (2.800) et des chevaux (1.400)</a>. Elle possède aussi quelques mules, très utiles en montagne, des rapaces et des pigeons, en souvenir de l’époque révolue où ces volatiles servaient de messagers. Et pour soigner ce petit monde, sont intégrés au Service de santé des armées (SSA) des vétérinaires qui composent un corps de 74 officiers. Avec ses deux adjoints, Annie, 52 ans, vétérinaire en chef au <a href="https://www.soigner-servir-autrement.fr/2025/02/13/portrait-annie-veterinaire-militaire-au-service-du-22e-groupe-veterinaire-de-bordeaux/">22e groupe vétérinaire de Bordeaux</a>, a sous sa responsabilité la santé « d’environ 230 à 260 chiens, 45 à 50 chevaux, et 16 rapaces ».</p><figure><iframe title="Salon de l'Agriculture : on a suivi un vétérinaire le temps d'une soirée" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/xqzufk5/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><h2>Soins des animaux et santé publique</h2><p>Ces officiers sont soit recrutés directement à l’école vétérinaire en cours de cursus, soit recrutés une fois le diplôme d’Etat obtenu et après avoir acquis une certaine expérience professionnelle. Les premiers devront, une fois leur diplôme en poche, passer par une formation d’un an en école militaire avant leur première affectation. Les seconds seront affectés après quinze jours de formation mais devront suivre plusieurs modules de formation par la suite. Les grades vont de vétérinaire aspirant au général de brigade, avec des soldes comprises entre 1.300 et 6.600 euros par mois.</p><p>L’Ordre des vétérinaires explique que la mission première des vétérinaires militaires est d’assurer « les soins et la prophylaxie des animaux de l’armée ». Pour autant, ils ont bien d’autres tâches au sein du SSA, notamment de participer aux missions de santé publique comme la « recherche, épidémiologie, lutte contre les zoonoses et les épizooties ». Selon le SSA, les vétérinaires militaires ont notamment été appelés en renfort lors « de l’épizootie de fièvre aphteuse au Royaume-Uni en 2001 » ou sur la crise de « l’influenza aviaire hautement pathogène dans le sud-ouest de la France en 2017 ».</p><h2>Des missions en opérations extérieures</h2><p>Le SSA ajoute que des vétérinaires sont aussi affectés dans des établissements spécialisés. Au centre interarmées du soutien restauration-loisirs, à l’économat des armées et au laboratoire du commissariat des armés, ils s’assurent du respect de la réglementation relative à l’hygiène de la restauration collective. Il existe même un poste de vétérinaire « expert marine » au centre d’expertise des programmes navals de Toulon.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/planete/animaux/">Notre dossier «animaux»</a></figure><p>Les vétérinaires des armées sont par ailleurs amenés à partir en « OPEX ». Sur les théâtres d’opérations extérieures, ils doivent assurer les mêmes missions qu’en France avec toutefois quelques bonus. Entre autres, veiller à la qualité de l’eau issue de captages sur le terrain ou faire en sorte de débarrasser hommes et matériels de tout agent pathogène avant le retour au pays. Lucie, aujourd’hui affectée en tant qu’adjoint au chef du <a href="https://www.myjobglasses.com/professionals/6037dee98eb75d5798793182-lucie-veterinaire-militaire-service-de-sante-des-armees">51e groupe vétérinaire (GV) de Nîmes</a>, a notamment eu l’occasion de partir au Liban dans le cadre de l’opération Daman en 2020. Selon Sophie, en poste au GV de Bordeaux, il faut compter « en moyenne une mission [en OPEX] de quatre mois tous les 3-4 ans ».</p>