« Mes lutins m’ont dit que tu n’écoutais pas beaucoup »… Le père Noël, le meilleur allié des parents en décembre

Published 2 hours ago
Source: 20minutes.fr
« Mes lutins m’ont dit que tu n’écoutais pas beaucoup »… Le père Noël, le meilleur allié des parents en décembre
<p>Décembre. Le mois des chansons de <a href="https://www.20minutes.fr/noel/">Noël</a>, des chocolats chauds, des rues illuminées… et des <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/enfant">enfants </a>fatigués et surexcités. Pour survivre à cette période éprouvante, de nombreux <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/parents">parents </a>ont trouvé la parade (ou ont essayé) : brandir la menace du <a href="https://www.20minutes.fr/societe/pere-noel/">père Noël</a> qui ne passera pas. « Si tu n’es pas sage, le père Noël ne va pas venir », « le père Noël te voit, attention »… Des phrases que les parents ont presque tous déjà prononcées face à leur progéniture capricieuse, avec des résultats plus ou moins satisfaisants. Le vieux barbu peut ainsi devenir un allié précieux, avant les fêtes et même plus longtemps.</p><figure><iframe title="La phobie de noël" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3sxx5uz/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Chez Anthony, père de deux garçons de 6 et 2 ans, la méthode est bien rodée : « On dit clairement toute l’année que le père Noël regarde tout ce que les enfants font et qu’il jugera en décembre s’ils ont été assez sages pour avoir des cadeaux », témoigne-t-il. Pour mettre en place ce « chantage », sa compagne et lui ont créé une discussion virtuelle avec le père Noël sur Messenger<strong>.</strong> « Il ne répond jamais, mais on envoie des croix rouges quand<strong> </strong>l’aîné n’est vraiment pas sage<strong> </strong>et des ronds bleus quand il est adorable », détaille-t-il.</p><p>Une « menace » qui « marche vraiment bien » selon le père de famille, qui utilise aussi une autre astuce : le père Noël de Bouygues. Ce dernier permet de recevoir une vidéo du célèbre bonhomme rouge qui délivre le message de votre choix avec le prénom de votre enfant. En plus de provoquer une « réaction assez cool », cette méthode « passe plutôt bien [auprès de son fils] et le calme bien », raconte Anthony.</p><h2>Le père Noël voit tout</h2><p>Caroline, qui prévient régulièrement ses enfants de 6 et 3 ans qu’ils n’auront pas de jouets à Noël quand ils disent s’ennuyer malgré les étagères pleines de jeux, utilise aussi le père Noël pour leur faire passer des messages. Son « plus grand fait d’arme » : « J’ai écrit une lettre à mon aîné en me faisant passer pour le père Noël pour l’avertir que s’il n’était pas un peu plus sage, il n’aurait pas de cadeau à Noël ».</p><p>Voici un extrait : « Mes lutins m’ont dit que tu n’écoutais pas beaucoup ces derniers temps. Sache que le père Noël voit tout et n’oublie rien. » Malgré la punchline, cette petite manœuvre n’a « pas du tout » fonctionné sur le fils de Caroline : « Il a surtout retenu que le Père Noël lui avait écrit une lettre et il était trop content. »</p><p>La surveillance du père Noël, Jérôme l’utilise aussi avec ses garçons de 8 et 5 ans. « Quand ils sont dissipés à table, capricieux ou se chamaillent, on pointe avec ma compagne la VMC de la cuisine. On leur dit que depuis cette VMC, le père Noël voit et entend tout et que s’il voit qu’un enfant n’est pas sage, il enlève un cadeau de sa hotte », raconte-t-il. « Le plus souvent, ils se calment. » Mission accomplie.</p><h2>Favoriser le système de récompense</h2><p>Si ces techniques semble plutôt bien marcher, c’est avant tout parce qu’on sait, « au niveau des neurosciences, que le cerveau de l’enfant est très réceptif au système de récompense », explique Aline Nativel Id Hammou, <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/psychologie">psychologue </a>clinicienne et psychothérapeute. Les enfants, « baignés dans l’ambiance de Noël » à cette période, « adhèrent à l’idée de réajuster leur comportement parce qu’ils savent qu’ils vont obtenir quelque chose ». Le tout dans une « ambiance sympa » porteuse de valeurs auxquelles ils « sont plutôt réceptifs ».</p><p>Pour les parents, utiliser le père Noël comme levier permet de rappeler aux enfants la notion de mérite par rapport à leur comportement. Cela permet d’insister sur le fait que « qui dit cadeaux dit qu’on attend certaines choses d’eux », résume la psychologue clinicienne, qui ne voit rien de mauvais à se servir « à bon escient » du père Noël dans certains contextes au mois de décembre.</p><figure> </figure><figure><a href="https://www.20minutes.fr/noel/">Retrouvez ici tous nos articles sur Noël</a></figure><p>D’autant que cette méthode n’est que l’incarnation saisonnière d’un procédé « qu’on conseille quand un parent a du mal à poser un cadre » : l’utilisation d’un tiers. « Parfois, une règle, une consigne, va mieux passer auprès d’un enfant quand c’est un minuteur, le lapin de Pâques ou autre qui dit stop ou la définit ». Là, on utilise « le père Noël, les lutins, les rênes, la mère Noël, ce que vous voulez, pour reposer un cadre et pour que l’enfant se réajuste à ce qu’on attend de lui ». Il n’y a donc pas de problème à utiliser ce genre de technique pour se faciliter un peu la vie en période de fêtes. Et soyons clairs : non, le père Noël ne peut absolument pas passer par la VMC.</p>