Colère agricole : Le point sur les barrages levés et sur ceux qui subsistent

<p>La mobilisation des <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/agriculteurs">agriculteurs</a> connaît une accalmie partielle dans le Sud-Ouest, sans pour autant disparaître. Vendredi, plusieurs barrages ont été levés sur des axes stratégiques, malgré la poursuite de blocages majeurs sur des autoroutes et routes nationales, à l’heure où débutent les vacances scolaires et alors que le gouvernement appelle à une « trêve de Noël ».</p><p>Après la levée jeudi des <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/barrage">barrages</a> sur l’A61 entre Toulouse et Narbonne et sur l’A20 entre <a href="https://www.20minutes.fr/toulouse/">Toulouse</a> et Paris à hauteur de Cahors, un second point de blocage sur l’A20 à Brive a été démantelé vendredi. Selon la préfecture de Corrèze, cette opération s’est déroulée « dans le calme et sans incident », sous la pression des gendarmes. Même situation sur l’A89 entre Bordeaux et Lyon, à Ussel, où le barrage a également été levé, d’après la Coordination rurale du département.</p><h2>Situation tendue sur l&#x27;A64 et la RN20</h2><p>La situation reste en revanche tendue sur d’autres axes clés. En fin de journée, les barrages sur l’A64 entre Toulouse et <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/bayonne">Bayonne</a> et sur la RN20 entre Toulouse-Andorre étaient toujours en place, malgré les injonctions des forces de l’ordre. « La Confédération paysanne, la Coordination rurale et les éleveurs locaux ont pris la décision de ne pas lever le barrage », a déclaré à l’AFP Corentin Torrent, figure de ce point de blocage en Ariège, ajoutant que les gendarmes « nous menacent d’intervenir ».</p><figure><iframe title="Des agriculteurs déversent des déchets devant la villa d’Emmanuel Macron au Touquet" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3szsv0k/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Ces blocages ont des conséquences directes sur l’économie et le tourisme local. L’accès à la Principauté d’<a href="https://www.20minutes.fr/dossier/andorre">Andorre</a> et à la station de ski d’Ax-Trois-Domaines est fortement perturbé, une situation d’autant plus préoccupante que la station affiche complet pour les fêtes. Une inquiétude partagée par le maire de la commune, Dominique Fourcade, face à l’impact sur les vacanciers et les professionnels du secteur.</p><h2>Poursuite du mouvement</h2><p>Sur l’A64, au sud de Toulouse, à hauteur de Carbonne, les agriculteurs mobilisés ont accepté de retirer des engins de BTP de l’<a href="https://www.20minutes.fr/dossier/autoroute">autoroute</a> vendredi matin, mais ont refusé de lever le barrage après plusieurs heures de discussions avec les gendarmes et le sous-préfet de Muret, Pascal Bagdian. « On leur a expliqué que nous, on resterait fermes et définitifs, qu’on ne veut pas lever tant qu’on n’aura pas des réponses à toutes nos interrogations », a affirmé Jérôme Bayle à l’issue des négociations.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/economie/mercosur/">Notre dossier sur le Mercosur</a></figure><p>D’autres points de blocage demeurent, notamment sur l’A63 près de <a href="https://www.20minutes.fr/bordeaux/">Bordeaux</a> et sur l’A75 reliant <a href="https://www.20minutes.fr/societe/clermont-ferrand/">Clermont-Ferrand</a> à Béziers, en Aveyron. Après consultation de ses adhérents, la Coordination rurale de l’Aveyron a annoncé la poursuite du mouvement, estimant que « les réponses apportées ne sont ni à la hauteur de la situation, ni à la hauteur de la détresse du monde paysan ». Face à cette persistance, la préfecture a pris un arrêté interdisant toute manifestation sur l’A75 samedi, invoquant la sécurité des usagers, tandis que <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/bison_fute">Bison Futé</a> classe le week-end orange au niveau national et rouge en Auvergne-Rhône-Alpes.</p>