Budget 2026 : Le conclave des parlementaires a échoué, Lecornu va demander une loi spéciale

Published 2 hours ago
Source: 20minutes.fr
Budget 2026 : Le conclave des parlementaires a échoué, Lecornu va demander une loi spéciale
<p>Députés et <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/senateur">sénateurs</a> ont échoué à s’entendre, vendredi, sur le <a href="https://www.20minutes.fr/economie/budget/">budget </a>de l’État, écartant la perspective d’un texte adopté avant la fin de l’année. « Le <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/conseil-etat">Conseil d’Etat</a> va être saisi d’un projet de loi spéciale », écrivent les services du Premier ministre.</p><figure><iframe title="Budget 2025 : A quoi va servir la « loi spéciale » présentée ce mercredi ?" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/xv0kkpr/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Une loi spéciale est un texte technique qui reporte les crédits de 2025 et permet d’assurer la continuité de l’Etat, notamment le prélèvement des impôts, avant une reprise des discussions budgétaires en début d’année. Cette procédure exceptionnelle, déjà activée l’an dernier après la chute du gouvernement <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/michel_barnier">Barnier</a>, devrait être examinée par les deux chambres au début de la semaine prochaine.</p><p>Le Premier ministre a annoncé réunir, à partir de lundi, les principaux responsables politiques pour les « consulter sur la marche à suivre pour protéger les Français et trouver les conditions d’une solution ».</p><h2>Echec de la commission mixte paritaire</h2><p>L’échec de la commission mixte paritaire, où sept députés et sénateurs n’ont pas réussi à s’entendre, marque la fin de deux mois de discussions parlementaires autour de ce texte financier crucial. L’Assemblée l’avait rejeté en votant contre sa première partie sur les recettes. Le Sénat avait, lui, adopté le texte du gouvernement, mais dans une version profondément remaniée.</p><p>Dès le départ, le compromis semblait quasi impossible entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d’impôts et une Assemblée où la gauche réclamait plus de recettes et moins de coupes budgétaires. Le pari de Sébastien Lecornu de faire adopter le budget sans recours au 49.3 dans une chambre basse sans majorité était particulièrement ambitieux.</p><h2>Echec pour Sébastien Lecornu</h2><p>C’est donc un échec pour le Premier ministre, même s’il aura réussi à faire adopter mardi l’autre budget, celui de la Sécurité sociale. Dans l’exécutif et à l’Assemblée nationale, le coupable est tout désigné : les sénateurs LR, accusés d’intransigeance sur les recettes à trouver. Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a ainsi accusé la droite sénatoriale de « faire le choix de bloquer le pays ». Au Palais du Luxembourg, où les sénateurs ont réclamé au Premier ministre d’utiliser un 49.3 pour faire accepter une copie moins gourmande en impôts, on renvoie la balle à Matignon.</p><p>Le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson (LR) a dénoncé au cours de la réunion n’avoir eu « aucune aide pour bâtir un consensus » du gouvernement, estimant que ce dernier ne souhaitait en réalité pas aboutir à un compromis.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/economie/budget/">Notre dossier sur le budget</a></figure><p>Selon des sources parlementaires, le gouvernement ne voulait pas que la commission aboutisse à un texte qui ne puisse être adopté dans l’hémicycle. Ecologistes, insoumis, communistes et RN avaient déjà annoncé leur ferme intention de voter contre le texte.</p><figure> </figure><p>La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, a rappelé sur TF1 le coût de la loi spéciale : « L’an dernier, on avait estimé à 12 milliards le coût d’avoir six à huit semaines sans budget. »</p>