<p>La mobilisation des syndicats d’agriculteurs, emmenés par la Coordination rurale, n’aura <a href="https://www.20minutes.fr/societe/4191167-20251212-dermatose-nodulaire-abattage-troupeau-debute-ariege-obligation-vaccinale-etendue-occitanie">pas permis d’éviter l’euthanasie</a> du troupeau entier d’un éleveur de <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/ariege">l’Ariège</a>, ce vendredi. Pourtant, sur les 200 vaches vouées à être abattues, un seul cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine avait été détecté. D’un côté, l’Etat entend appliquer la réglementation européenne imposant « un dépeuplement total » du foyer, de l’autre, <a href="https://www.20minutes.fr/societe/4191114-20251211-dermatose-agriculteurs-opposent-abattages-ariege-tensions-gendarmes">les agriculteurs appellent à « arrêter le massacre »</a> en proposant « une alternative scientifique ».</p><figure><iframe title="Agriculture : Les tensions montent autour de la dermatose nodulaire contagieuse" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3suf0uf/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Selon les <a href="https://www.anses.fr/fr/content/dermatose-nodulaire-contagieuse-maladie-virale-bovine-a-surveiller">autorités sanitaires et vétérinaires</a>, la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est une « maladie virale strictement animale qui n’affecte que les bovins, buffles et zébus ». En aucun cas elle n’est transmissible à l’homme par quelque moyen que ce soit, pas plus qu’aux autres espèces animales. En revanche, pour les bovins concernés, la « mortalité peut atteindre 10 % du troupeau » touché et affecter les survivants de « séquelles nombreuses ».</p><h2>L’UE oblige l’abattage du troupeau entier</h2><p>Cette maladie est « classée en droit européen comme maladie de catégorie A » au même titre que les autres maladies habituellement absentes de l’Union européenne. C’est pour cela que les mesures prises sont drastiques et clairement exposées dans le <a href="https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:02020R0687-20210714">règlement n°2020/687</a>, notamment l’article 12 précisant que « tous les animaux des espèces répertoriées détenus dans l’établissement touché sont mis à mort dès que possible sur place, dans l’établissement ».</p><p>En amont, il est possible de traiter le vecteur principal de la maladie que sont les insectes dits « hématophages », comme les moustiques ou certaines mouches, en procédant à la désinsectisation. Toujours en amont, il existe désormais un vaccin, sauf que celui-ci n’est actif <a href="https://agriculture.gouv.fr/dnc-la-foire-aux-questions">que « 21 jours après l’injection »</a>. Si un seul spécimen d’un troupeau contracte la maladie pendant ce laps de temps, c’est tout de même l’intégralité du cheptel qui doit être abattu selon la même réglementation européenne.</p><h2>Abattage partiel, surveillance et vaccination</h2><p>Une fois qu’un élevage est touché, il ne semble pas y avoir d’alternative à l’abattage, y compris « des animaux sains d’apparence de l’unité épidémiologique contaminée », <a href="https://www.veterinaire.fr/communications/actualites/dermatose-nodulaire-contagieuse-bovine-communique-de-lordre-des-veterinaires">martèle l’Ordre national des vétérinaires</a>. Cette mesure est « nécessaire » en « complément de la stratégie vaccinale et du respect des règles de biosécurité », poursuit l’Ordre. Le ministère de l’Agriculture le rappelle, « il n’existe pas de médicament pour éliminer ce virus ». A ceux qui avancent le contraire, y compris des vétérinaires, l’Ordre national des vétérinaires rappelle qu’ils « engagent leur responsabilité déontologique personnelle et pénale » pour leurs propos « inadmissibles ».</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/dossier/agriculture">Notre dossier agriculture</a></figure><p>Néanmoins, plusieurs syndicats agricoles et la chambre de l’agriculture de l’Ariège ont proposé une « alternative scientifique » au dépeuplement systématique. Dans <a href="https://www.facebook.com/photo?fbid=1321623256672315&set=pcb.1321623290005645">un courrier envoyé</a>, mercredi, à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, les signataires de la lettre exposent un « protocole expérimental » en sept points. Entre autres, de n’abattre que les animaux testés « positifs issus d’une suspicion ». Les autres bêtes du troupeau seront mises sous surveillance « pendant 4 à 6 semaines » et feront l’objet de tests hebdomadaires. Autour du foyer, établir une « protection renforcée » de 5 km dans laquelle les animaux présents seront aussi surveillés et testés deux fois par semaine pendant quatre semaines. Le protocole préconise aussi une « vaccination massive, rapide et efficace au-delà des zones réglementées ».</p>
Abattre des troupeaux entiers à cause de la dermatose est-elle l’unique solution ?
Published 2 days ago
Source: 20minutes.fr
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