Un musée pour rejouer l’histoire (dont les consoles sont les héroïnes) du jeu vidéo

<p>Les consoles du passé n’ont jamais été aussi prêtes à appuyer sur « Start »… Le musée du <a href="https://www.20minutes.fr/high-tech/jeux_video/">jeu vidéo</a>, à Arcueil, vient d’ouvrir. Installé dans l’ancienne mairie d’Arcueil (<a href="https://www.20minutes.fr/societe/val-de-marne/">Val-de-Marne</a>), à une quinzaine de minutes de RER du centre de <a href="https://www.20minutes.fr/paris/">Paris</a>, le lieu souhaite enfin donner à la capitale un nouveau lieu consacré à la mise en valeur du jeu vidéo.</p><p>A l’intérieur, les simples Gameboy dans le grenier de vos parents ne font pas le poids. Ici, la collection va des premiers jeux électroniques aux objets plus insolites, comme la machine à karaoké pour Sega Saturn ou des consoles japonaises plutôt rares en Europe. Et surtout, une grande partie est jouable, que ce soit dans la partie bornes d’arcade à l’accueil, tout au long de la visite, ou dans un espace plus convivial en fin de parcours. Et pas d’inquiétude sur l’usure : « Il faut bien que ça vive aussi !, lance Philippe Dubois, président de l’association MO5 à l’origine de ce projet de musée.</p><h2>Un musée vivant qui ne veut pas être éphémère</h2><p>La visite propose de retracer l’histoire du jeu vidéo, depuis son tout début dans les années 1950, en passant par l’arcade, les micro-ordinateurs et les premières consoles de salon. Des espaces qui rappellent les intérieurs des années 1970-1980 ont été aménagées pour se plonger dans l’ambiance au rez-de-chaussée, tandis que l’étage se penche plutôt sur les années 1990 et le tout début des années 2000. En tout, il y en a pour plus de 1.200 m2 d’exposition… et seulement une infime partie de la collection de 70.000 pièces de l’association MO5. « On ne peut pas tout mettre, mais on prévoit des événements ou des ateliers pédagogiques pour mettre à disposition du public davantage de pièces », prévoit déjà Philippe Dubois, président de l’association MO5. « Tout est associatif, tout a été donné, il n’y a pas de financement participatif », complète Marine Bodin, responsable évènementiel du musée.</p><figure><iframe title="Jeux vidéo : les Sims fêtent leurs 25 ans" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/xzlz8s5/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Mais ce n’est pas tout, « il va aussi y avoir un atelier réparation, promet Philippe Dubois. L’objectif c’est d’avoir une partie recherche et préservation. Je le vois comme une maison du patrimoine vidéoludique. » </p><h2>Un serpent de mer </h2><p>Pour cette association créée en 2023, c’est un peu un aboutissement. Après une exposition au <a href="https://www.20minutes.fr/culture/grand_palais/">Grand Palais</a> en 2011 et « Game Story » à <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/versailles">Versailles</a> l’an dernier, l’association concrétise enfin son rêve d’un lieu permanent. Seul, le parcours passe vite, mais les amateurs du jeu vidéo en auront pour leur argent (9,90 euros l’entrée adulte) avec toutes les curiosités à observer et les pauses gaming. La visite guidée, assurée par Nicolas Bernadino, un bénévole de l’association MO5, dure environ une heure - et l’hôté est intarissable d’anecdotes.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/gaming/">Notre rubrique Gaming</a></figure><p>Ce n’est pourtant pas tout à fait le premier ou le seul projet de ce genre en France. En plus d’expositions sur le jeu vidéo dans différents lieux, au moins deux projets de musées de jeu vidéo avaient tenté de se faire une place en France : le très éphémère musée du jeu vidéo en avril 2010 dans l’arche de la Défense, et le musée du jeu vidéo de <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/schiltigheim">Schiltigheim</a> (<a href="https://www.20minutes.fr/dossier/bas_rhin">Bas-Rhin</a>) fermé en 2020.</p><figure> </figure><blockquote>« Nous ne sommes un projet ni privé ni commercial, mais associatif et bénévole, qui a peu de frais, défend Philippe Dubois. On s’appuie sur notre existence et le travail de bénévole extrêmement nombreux et très très qualifiés. »</blockquote><p>Un autre projet, qui regroupe musée mais aussi espace e-sport et pop culture japonaise, portée par le créateur de contenus Ici Japon, est prévu à Bussy-Saint-Georges (<a href="https://www.20minutes.fr/societe/seine-et-marne/">Seine-et-Marne</a>) en 2028. Mais, avec un musée pareil, difficile de dire que le jeu vidéo n’a pas enfin gagné une partie.</p>