<p>Dans la culture populaire, le Nouvel an, c’est LA soirée de l’année. L’occasion de sortir sa robe dorée et son fard à paillettes, de se gaver de saumon fumé et de blinis, d'enchaîner les coupes de <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/champagne">champagne</a> ou de se trémousser sur une piste de danse jusqu’au petit matin. Le tout avec, juste avant minuit, le fameux « 5, 4, 3, 2, 1, BONNE ANNÉEEEE ! » hurlé en chœur avant de claquer la bise à des quasi-inconnus.</p><p>Si cette description vend du rêve à certains, pour d'autres, c'est la crise d'angoisse. De plus en plus de jeunes font le choix de boycotter le <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/nouvel-an">Nouvel an</a>. Ils privilégient une soirée télé-série-bouquin, au chaud chez eux. Pourquoi font-ils ce choix un peu marginal ? Sont-ils jugés ? En ont-ils quelque chose à faire ? On leur a posé la question.</p><h2>« Je trouve ces injonctions fatigantes »</h2><p>Pendant des années, pour Clémence, 36 ans, « fêter le Nouvel an était une obligation, avec le stress de trouver où et avec qui le fêter ». La vingtenaire se mettait « une pression pas possible ». « C’était inimaginable de ne rien faire ce soir-là. » Même son de cloche du côté de Marine, 34 ans, qui ne le fête plus depuis une petite dizaine d’années. « Avant, si je n’avais pas une fête avec des amis, je faisais en sorte d’en trouver une, pour être "in", dans le coup. Sauf que ce n’est pas, ou plus, moi. J’aime le calme et je suis mal à l’aise quand je dois être en représentation. »</p><p>Aujourd’hui, Clémence aussi arrête de s’imposer cette pression sociale et assume son choix de ne rien faire de spécial le 31. « J’adore faire la fête, mais je veux choisir les occasions, et je trouve la <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/saint_sylvestre">Saint-Sylvestre</a> superficielle. » Julien, 37 ans, trouve aussi « ces injonctions fatigantes et lassantes ». « Devoir faire les choses à un instant T parce qu’on nous dit qu’il faut les faire, c’est moralement plus épuisant que satisfaisant. » Pour Ninas-Iris, 23 ans, ce sont « les restaurants hors de prix, l‘<a href="https://www.20minutes.fr/societe/3005087-20210514-dependance-alcool-si-rend-compte-tot-peut-sortir-jeune-avoir-vie-devant">alcool</a>, et les fêtes avec beaucoup de personnes qu’on ne connaît parfois pas » qui la convainquent de privilégier une soirée chez elle.</p><figure><iframe title="Les traditions à observer pour passer une bonne année 2026" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3spp58f/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><h2>Des remarques des proches</h2><p>Est-ce si facile d’assumer ce choix ? Lorsqu’elle était plus jeune, Louise, 28 ans, pour qui « être tranquille chez soi n’a pas de prix », expliquait qu’elle était malade car il lui était difficile de dire la vérité : « Je n’aime pas fêter le Nouvel an. » Aujourd’hui, elle assume. « Mes grandes sœurs me disent de sortir, de faire la fête, mais je n’en ai pas envie. » Coralie, 38 ans, a essayé quelques fois de participer à une soirée de la Saint-Sylvestre. « Mais c’était décevant, l’ambiance n’était pas là, pas celle qu’on nous vend à travers la télé et les réseaux. » Si elle ne le fête plus depuis très longtemps, quand, au travail, le sujet est évoqué, elle reçoit encore « des exclamations et regards étonnés ».</p><p>Il y a trois ans, Charlène a décliné toutes les invitations de ses amis. « A certains, je disais que je le fêtais avec d’autres personnes et à d’autres je disais la vérité : que je comptais rester chez moi. » Le soir venu, elle a pris un petit apéro et s’est offert un bon repas qu’elle mange rarement. Elle a regardé la télé, a joué. « Ça a été le kif le plus total. J’ai adoré ma soirée ! » Depuis, elle refait ce rituel chaque année.</p><h2>Ce qu’ils font à la place</h2><p>Esquiver la soirée entourée de personnes éméchées, à hurler pour s’entendre parler et à piétiner, a ses avantages. « J’apprécie de pouvoir me coucher tôt si je le souhaite et commencer l’année en forme, concède Coralie. Je profite du jour férié pour faire des activités simples que j’aime et pas pour ranger avec une gueule de bois. »</p><figure> </figure><p>Se retrouver seule avec soi-même est aussi l’occasion de faire le point pour Ninas-Iris, 23 ans. Ce mercredi soir, elle fera un mood board, qui récapitule ses <a href="https://www.20minutes.fr/societe/4131910-20250104-remise-forme-alimentation-lacher-prise-bonnes-resolutions-lecteurs">objectifs pour 2026</a>, avec une amie. « On fait cela sous forme créative, avec du collage, du découpage, de l’écriture. On fait parler notre imagination, nos ambitions, notre cœur. Avec les réseaux sociaux, on oublie parfois de prendre du temps et de se recentrer sur soi. » Son ultime argument : ça ne coûte quasiment rien, mais dans son cœur, « ça vaut de l’or ».</p>
Nouvel an : « Être tranquille chez soi n’a pas de prix »… Ces jeunes qui boycottent le réveillon
Published 4 hours ago
Source: 20minutes.fr
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