Noël : Après la polémique, les viandes d’autruche, de zèbre ou de kangourou veulent de nouveau s’inviter à table

<p>Vous en avez un peu marre <a href="https://maison.20minutes.fr/mm96157-un-parfum-dhiver-ultra-gourmand-la-recette-rapide-de-la-dinde-aux-marrons-pour-bluffer-la-tablee-pendant-les-fetes/">de la dinde</a> ou du rôti de bœuf que vous servez chaque année pour les fêtes entre le plateau de fruits de mer et la bûche ? Alors pourquoi ne pas apporter une petite touche d’exotisme à votre repas cette année en dégustant des viandes venues d’ailleurs comme du kangourou, de l’autruche, du zèbre ou du bison. Cette tendance n’est pas nouvelle avec l’arrivée des premières viandes exotiques dans nos assiettes il y a une vingtaine d’années.</p><p><a href="https://www.20minutes.fr/tempo/food/4191735-20251216-kangourou-bison-autruche-laisserez-tenter-viandes-originales-fetes">Certains de nos lecteurs et lectrices interrogés</a> ont d’ailleurs tenté l’aventure avec un goût de revenez-y. « J’ai consommé un rôti d’autruche, c’est très tendre et vraiment délicieux », écrit Eric. « Le kangourou, c’est très bon et quand j’en trouve, j’en achète », indique de son côté Maurice. Cela tombe bien car ces viandes insolites sont de retour depuis quelques jours dans les rayons <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/grande_distribution">de la grande distribution</a>.</p><figure><iframe title="En galère d'idée et d'argent pour le repas de Noël ? Suivez les conseils de Jean Covillault" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3suvux3/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><h2>Des produits retirés des rayons après une polémique</h2><p>La période des fêtes est d’ailleurs la seule où l’on en trouve. « On en vend un tout petit peu pour Pâques mais l’essentiel des ventes se fait en décembre, indique Arnaud de Jong. C’est <a href="https://www.20minutes.fr/tempo/food/4065743-20231213-comment-faire-foie-gras-maison">comme le foie gras</a>, ce sont des produits uniquement associés aux fêtes. » Spécialisée dans le gibier et les viandes exotiques, l’entreprise familiale Damien de Jong qu’il dirige près de Strasbourg commercialise depuis les années 2000 du pavé de kangourou ou de bison, de l’émincé d’autruche et même de la viande de lama et de zèbre. Un marché de niche qui a connu ses heures de gloire il y a une dizaine d’années. Avant qu’une polémique n’explose fin 2018.</p><p>L’association 30 millions d’amis, relayée notamment par l’humoriste Rémi Gaillard, s’était alors indignée <a href="https://www.20minutes.fr/societe/2406127-20181231-zebre-autruche-kangourou-rayon-viande-supermarches-francais">de la présence de viandes exotiques dans les rayons</a> pour les fêtes. Face au tollé provoqué sur les réseaux sociaux, de nombreuses enseignes avaient préféré faire machine arrière en retirant les produits. Un bad buzz qui a fait beaucoup de mal à cette petite filière. « La question du bien-être animal est devenue l’une des préoccupations des consommateurs et les ventes ont fortement baissé à partir de là, même si cela repart un peu depuis deux ou trois ans », souligne Nicolas Papin, directeur de la Maison Papin, qui vend des viandes exotiques et d’exception.</p><h2>Des animaux chassés légalement</h2><p>Cette image de braconniers chassant illégalement des animaux sauvages pour émoustiller les palais occidentaux n’a pourtant rien à voir avec la réalité, selon Damien de Jong « Nous n’importons que des viandes qui sont autorisées avec des contrôles très stricts qui sont réalisés », indique-t-il. Mais savoir que des kangourous, des zèbres ou des autruches ont été abattus pour être mangés paraît inconcevable pour nous Français. Alors que la chasse de ces espèces est pourtant légale en Australie ou en Afrique du Sud, comme cela est le cas <a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/insolite/4116144-20241017-bretagne-sanglier-180-kilos-tue-lors-battue">pour le sanglier</a>, le chevreuil ou le cerf chez nous.</p><p>« Le kangourou est perçu ici comme un animal mignon, indique Nicolas Papin. Alors qu’en Australie, <a href="https://www.franceinfo.fr/environnement/biodiversite/animaux/australie-l-inquietante-proliferation-des-kangourous_5655263.html#:~:text=De%2027%20millions%20d'individus,permettre%20de%20r%C3%A9guler%20leur%20nombre.">il est considéré comme nuisible</a>. Les autorités sont donc obligées d’instaurer des quotas de prélèvement pour éviter la surpopulation. » Malgré cette image négative auprès de certains consommateurs, les viandes exotiques ont toutefois des adeptes. « Des gens qui ont envie de changer un peu leurs habitudes pour les fêtes et qui se veulent se faire plaisir, détaille Nicolas Papin. Comme pour les viandes d’exception comme le <a href="https://www.20minutes.fr/societe/1302090-20140218-20140218-boeuf-normand-laisse-attendrir-cidre">bœuf Wagyu</a> ou Black Angus, on est aussi sur cette tendance de manger moins de viande mais de meilleure qualité. »</p><h2>Du chameau, du crocodile ou de l’élan</h2><p>Car presque tous ceux qui ont mangé de l’autruche, du kangourou ou du bison ont eu l’air d’apprécier. « Tout le monde n’est pas prêt à goûter ce type de viande, concède Damien de Jong. Mais quand on y goûte, on découvre de nouvelles saveurs avec des viandes rouges qui sont très typées et toutes différentes des unes des autres. »</p><figure> </figure><figure><a href="https://www.20minutes.fr/tempo/food/">Notre dossier food</a></figure><p>Il y a quelques années, le chef d’entreprise a même tenté de nous faire manger du chameau, du crocodile ou de l’élan. « Mais il est désormais interdit d’importer certaines espèces pour la consommation humaine en Europe, assure-t-il. Et le marché ne se prête plus de toute façon à la diversité. » Pour faire déguster à vos convives un pavé de suricate ou un ragoût de boa, il va donc falloir attendre.</p>