Japon : « Juteuse et savoureuse »… Le succès vengeur des restaurants servant de la viande d’ours

Published 4 hours ago
Source: 20minutes.fr
Japon : « Juteuse et savoureuse »… Le succès vengeur des restaurants servant de la viande d’ours
<p>Une viande « juteuse et savoureuse » : à l’heure où le <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/japon">Japon</a> tente de réduire le nombre d’<a href="https://www.20minutes.fr/planete/ours/">ours</a> après une série d’attaques meurtrières, Koji Suzuki cuisine des morceaux grillés de l’animal. La viande, mijotée en fondue avec des légumes sauvages, provient d’ours abattus avec l’aval des autorités pour endiguer les attaques qui ont fait un nombre record de 13 morts à travers l’archipel cette année.</p><figure><iframe title="Japon : Multiplication des ATTAQUES d'ours" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3xvvku5/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>L’établissement situé dans l’agglomération vallonnée de Chichibu près de <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/tokyo">Tokyo</a>, sert également du cerf et du sanglier, mais la popularité de ses plats d’ours a explosé après des mois d’incidents largement médiatisés. En abattant les ours - qui peuvent peser une demi-tonne et courir plus vite qu’un homme - les autorités espèrent endiguer la menace dans certaines régions du nord du Japon.</p><p>Le nombre de victimes d’attaques décédées cette année est déjà deux fois supérieur au précédent record annuel, alors qu’il reste encore quatre mois d’ici la fin de l’exercice nippon qui s’achèvera fin mars. Des plantigrades s’introduisant dans des maisons, rôdant près des écoles, semant la panique dans des supermarchés…</p><h2>Pénurie de nourriture et dépeuplement humain</h2><p>Les scientifiques attribuent le phénomène à une population d’ours en forte croissance, une pénurie de nourriture et le dépeuplement humain de certaines régions. Pour réagir, Tokyo a déployé des militaires et des unités de policiers antiémeutes. Le nombre de 9.100 ours tués sur l’année 2023-2024 a déjà été dépassé en six mois. Parallèlement, les autorités espèrent que la viande pourra devenir une source de revenus pour les villages ruraux.</p><p>« Il est important de transformer ces nuisibles en quelque chose de positif », a insisté le ministère de l’Agriculture plus tôt en décembre. Les autorités locales recevront 100 millions d’euros pour contrôler les populations d’ours et promouvoir une consommation « durable ».</p><h2>Fin de la protection des ours</h2><p>Certains restaurateurs n’ont guère besoin d’être convaincus, à l’instar de Katsuhiko Kakuta, 50 ans, qui dirige depuis 2021 un restaurant dans le département d’Aomori (nord), l’une des régions les plus touchées par les attaques. Il affirme avoir écoulé tout son stock de viande d’ours plus tôt ce mois-ci : « Cette année, notre établissement a beaucoup attiré l’attention, surtout après qu’un influenceur a parlé de nous ».</p><p>À Sapporo, sur l’île septentrionale de Hokkaido, le chef Kiyoshi Fujimoto propose à présent de la viande d’ours dans son restaurant français chic. « Davantage de gens veulent y goûter, et j’ai fait des réserves », déclare-t-il. « La plupart de ceux qui en mangent disent que c’est délicieux ! ».</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/planete/ours/">Notre dossier sur les ours</a></figure><p>L’an dernier, le gouvernement a ajouté les ours à la liste des animaux soumis à un contrôle démographique, revenant sur une protection qui avait favorisé leur prolifération. La région prévoit d’en abattre 1.200 par an durant la prochaine décennie.</p>