<p>On y est presque. Réclamée par les militants concernés, l’union de la gauche commence à voir le jour à Paris en vue des municipales de 2026. Ce mercredi matin, c’est <a href="https://www.20minutes.fr/paris/4187710-20251126-municipales-2026-acces-soins-koh-lanta-david-belliard-veut-creer-mutuelle-municipale-paris">David Belliard</a>, le candidat écologiste, <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinfo/podcasts/les-documents-franceinfo/municipales-a-paris-la-gauche-se-dirige-vers-une-liste-commune-sans-lfi-des-le-1er-tour-annonce-david-belliard-5320505">qui l’a annoncé sur France Info</a>. « Nous avons travaillé et convenu avec <a href="https://www.20minutes.fr/societe/4187463-20251124-plaie-silencieuse-emmanuel-gregoire-candidat-mairie-paris-confie-avoir-victime-violences-sexuelles">Emmanuel Grégoire</a> (PS) qu’il porterait l’union à gauche », a-t-il expliqué, demandant aux militants d’entériner ce choix par un vote organisé toute la journée.</p><p>Rien d’étonnant à voir ces candidats, qui s’étaient tous déclarés favorables à cette idée - <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/ian_brossat">Ian Brossat</a> du parti communiste inclus, s’accorder sur l’union. La surprise vient davantage de la forme de l’annonce. Certains s’attendaient à des primaires, d’autres à un débat ouvert qui aurait abouti à une déclaration commune. David Belliard lui-même se range derrière Emmanuel Grégoire alors qu’il déclarait, il y a encore quelques mois, sa certitude que « l’heure des Ecologistes » était arrivée dans la capitale.</p><h2>Un « devoir de responsabilité » face à une droite « populiste » et « très brutale »</h2><p>L’écologiste a évoqué ce mercredi un « devoir de responsabilité » assumé. Le risque en face ? Que <a href="https://www.20minutes.fr/politique/rachida_dati">Rachida Dati</a> soit élue, et que la politique de logement, de santé, de transport et de végétalisation du dernier mandat soit détricotée à la pelleteuse.</p><figure><iframe title="Comment les maires réinventent-ils le coeur de ville ?" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/xr0sqlk/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Face à une droite « populiste et affairiste très brutale », selon les termes du candidat écologiste, la gauche pense donc devoir mener une union « la plus large possible ». Et il n’y a pas que la menace Dati.</p><p>Outre l’abondance et la virulence des vidéos de la ministre de la Culture, la majorité municipale voit émerger deux nouvelles forces capables de lui grignoter des voix. D’abord sur sa gauche avec <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/sophia-chikirou">Sophia Chikirou</a> (LFI, créditée de 12 % au premier tour <a href="https://www.leparisien.fr/elections/municipales/notre-sondage-exclusif-sur-les-municipales-a-paris-un-scrutin-plus-dispute-que-jamais-et-une-percee-inattendue-13-12-2025-AM3ZGW6HCJHGRFAXUROXV2RSDA.php">dans les derniers sondages</a>*). Et sur sa droite par un Pierre-Yves Bournazel (Horizons) dopé par le soutien du macronisme parisien (13 %).</p><h2>Se renforcer dès le premier tour</h2><p>« Cette union permet de couper la dynamique de Dati et de limiter la fuite de voix vers d’autres candidats », nous confirme un élu parisien de gauche. Selon lui, sa famille politique pourrait même bénéficier d’un « vote utile » face au « monstre Dati ». « Et qui sait ? Ça pourrait empêcher un candidat ou deux de plus au second tour… », ajoute-t-il en rappelant qu’il « suffit » de 10 % au premier tour pour « passer ».</p><p>Faire l’union dès maintenant est aussi présenté comme une manière d’anticiper les faux pas. « Si l’un des deux (Emmanuel Grégoire ou David Belliard) s’était planté au premier tour, son ralliement aurait paru pour un piteux rattrapage qui aurait plutôt desservi la candidature », précise l’élu. Cette nouvelle candidature réunie pourrait également tenter d’autres partis, absents des débats pour le moment, de se rallier. Pour preuve, la déclaration de la députée ex-insoumise Danielle Simonnet (L’Après) : elle s’est <a href="https://www.leparisien.fr/paris-75/municipales-a-paris-danielle-simonnet-bien-partie-pour-participer-a-lunion-de-la-gauche-16-12-2025-MGYKN4K3I5BPBLBUSHNI3TBFDI.php">déclarée prête à une participation </a>dans cette nouvelle union, qui se traduirait probablement par des places récupérées chez les verts.</p><h2>Emmanuel Grégoire « mieux placé », devrait concéder une mairie à David Belliard</h2><p>D’accord pour l’union, mais alors, pourquoi côté socialiste ? « L’union derrière Emmanuel Grégoire est sans doute le choix le plus intelligent », commente Éric Kerrouche, directeur de recherche en sciences politiques au Cevipof et sénateur PS des Landes. Le chercheur s’appuie sur les sondages : si cette union obtient 32 % au premier tour, que ce soit avec Belliard ou Grégoire en chef de file, en cas de candidatures séparées, le socialiste est crédité de 20 % contre 14 % pour l’écologiste. « Cela montre que le PS est toujours en position de sortant et de centralité à Paris. Emmanuel Grégoire dispose d’une capacité d’entraînement objectivement plus forte. »</p><p>Le sénateur parle aussi d’un « momentum passé » pour les écologistes après la vague de 2020 (Grégory Doucet à Lyon, Jeanne Barseghian à Strasbourg, Pierre Hurmic à Bordeaux). Avec, pour ces municipalités, un traitement particulièrement féroce au cours de leur mandat. Une donnée qui aurait pu peser sur une candidature verte.</p><figure> </figure><figure><a href="https://www.20minutes.fr/municipales/">Retrouvez ici notre dossier sur les élections municipales 2026</a></figure><p>Les écologistes se sont-ils, par ce ralliement, soumis au programme d’Emmanuel Grégoire ? Non, semble-t-il. Le protocole d’accord entre les partis, que <em>20 Minutes</em> a pu se procurer, montre que plusieurs propositions écologistes sont incluses, ainsi qu’une possible union avec la LFI au second tour. En plus, les écologistes gagneraient des places au Conseil de Paris en cas de victoire, ainsi qu’une mairie pour David Belliard dans le 11e arrondissement à ajouter aux deux existantes (12e et 14e arrondissements).</p>
Municipales 2026 à Paris : Faire bloc face au « monstre Dati »… Pourquoi la gauche se range derrière Grégoire
Published 2 hours ago
Source: 20minutes.fr
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