Non, l’année cinéma 2025 n’a pas été si catastrophique (désolée les rageux)

Published 2 hours ago
Source: 20minutes.fr
Non, l’année cinéma 2025 n’a pas été si catastrophique (désolée les rageux)
<p>Soyons clairs, nets, et précis : 2025 n’a pas été grandiose du point de vue des <a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/4169964-20250830-spectateurs-veulent-etre-surpris-emus-comment-remplir-salles-cine-rentree">entrées </a>dans les salles de cinéma. On ne dénombre pas de triomphes comme <em>Un p’tit truc en plus</em> d’Artus ou <em><a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/4100203-20240708-sorti-vendredi-comte-monte-cristo-fait-carton-2-millions-entrees-neuf-jours">Le Comte de Monte-Cristo</a></em> d’Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte ou encore<em> <a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/4115140-20241016-gilles-lellouche-fait-amour-ouf-ca-correspond">L’Amour ouf </a></em>de Gilles Lellouche. Côté américain, ce n’est pas non plus la fête. Mais <em>Zootopie 2 </em>triomphe et on espère beaucoup des entrées d’<em>Avatar : de cendres et feu </em>pour donner un coup de turbo à ces résultats.</p><figure><iframe title="Cinéma : Avec Camille Cottin « Les enfants vont bien »" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/33zr5kz/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p></p><p>Les vraies bonnes nouvelles de l’année cinéma, ce sont ces films dit d’auteurs qui (il n’est jamais inutile de le rappeler) ne sont pas financés avec nos impôts et qui ont, contre toute attente, fait bouger les compteurs en attirant les spectateurs en salle. Notons que, bien évidemment, un succès se mesure à l’aune du budget du film et qu’on n’espère pas autant d’entrées de <em>La Petite dernière </em>que pour <em>Avatar</em>.</p><p><em>20 Minutes</em> retient six enseignements de cette année cinéma.</p><p></p><h2>Quelques chiffres douloureux</h2><p>Il semble désormais impossible d’atteindre les 180 millions d’entrées de 2024. En novembre, le nombre d’entrées n’atteignait que 121,81 millions d’entrées contre 145, 5 millions en moyenne l’an passé. Même <em>Zootopie 2 </em>qui flirte aujourd’hui avec les 4 millions d’entrées et <em>Avatar </em>ne pourront pas rattraper ces mauvais chiffres mais, rassurons-nous, tout n’est pas perdu, loin de là, pour les salles de cinéma. Quelques films inventifs ont su séduire le public ce qui est rassurant.</p><h2>L’Amérique (je veux la voir)</h2><p>Bon O.K., les blockbusters hollywoodiens ont été un peu aux abonnés absents. Les bolides et Brad Pitt ont fait foncer les spectateurs vers<em> F1-Le film </em>de Joseph Kosinski. Les dinosaures de <em>Jurassic World - Renaissance</em> de Gareth Edwards ont tenu leurs promesses tout comme la version en prises de vues réelles de <em>Lilo &amp; Stitch</em> signée Dean Fleischer-Camp et <em>Dragons</em> de Dean De Blois. Voitures qui vont vite, grosses bêtes et peluches géantes demeurent des valeurs sûres. On n’oubliera pas aussi la réception chaleureuse qu’a reçue <em>Une bataille après l’autre</em>, fable anti-complotiste de Paul Thomas Anderson avec Leonardo DiCaprio en vedette.</p><h2>Les gros succès français</h2><p><em>God Save the Tuche </em>de Jean-Paul Rouve a fait rire plus de trois millions de Français, certes, on est loin des 10,8 millions d’un<em> P’tit truc en plus</em> mais c’est tout à fait honorable. Les Français ont envie de rire et l’ont prouvé en plébiscitant les comédies familiales comme <em>Y a pas de réseau </em>d’Edouard Pluvieux ou <em>Chasse gardée 2 </em>d’Antonin Fourlon et Frédéric Forestier. On garde un énorme faible pour <em>La femme la plus riche du monde</em> de Thierry Kliffa, réjouissante fantaisie autour d’une fausse Liliane Bettencourt jouée par Isabelle Huppert. Des films comme celui-ci prouvent qu’on peut faire rire et réfléchir.</p><h2>Les belles surprises</h2><p>On n’aurait pas misé nos économies sur <em><a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/festival_de_cannes/4171119-20250910-teuf-sauve-vie-dit-oliver-laxe-realisateur-sira">Sirāt</a></em>, notre grand coup de cœur de l’année, pour attirer du monde au cinéma. Ce film contemplatif mais violent à la musique techno entêtante prouve que la qualité peut payer même quand elle prend une forme atypique.<em> La Petite dernière </em>d’Hafsia Herzi, la belle histoire d’une lesbienne musulmane et <em>Muganga, celui qui soigne</em> de Marie-Hélène Roux sur le médecin congolais Denis Mukwege qui opère des femmes victimes de violence sexuelle, ont aussi créé d’excellentes surprises. La Palme d’or 2025,<em> Un simple accident</em> de Jafar Panahi ne va pas se contenter de représenter la<a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/oscars/4173810-20250918-pourquoi-film-iranien-simple-accident-va-representer-france-oscars"> France aux Oscars</a>. Ce suspense autour d’un homme qui croit avoir reconnu son bourreau a cartonné au box-office. Le public est aussi curieux de sujets sociétaux et parfois difficiles. Et on pense qu’on retrouvera tout ce beau monde au moment des César.</p><h2>L’année n’est pas finie</h2><p><em>Dossier 137</em> de Dominik Moll où Léa Drucker enquête sur des violences policières et <em>Les Enfants vont bien </em>de Nathan Ambrosioni où Camille Cottin élève seule les bambins de sa sœur font de beaux démarrages. <em>L’Agent secret</em> de Kelber Mendonça Filho, polar politique aux allures de film de genre vitaminé, est aussi bien parti. On signale aussi nos coups de cœur : <em>Dites-lui que je l’aime</em> de Romane Bohringer, magnifique docu-fiction sur sa mère et le puissant<em> La Voix de Hind Rajab </em>de Kaouther Ben Hania qui mêle aussi réel et fiction pour évoquer le conflit israélo-palestinien. Notons, au passage, que ces œuvres doivent beaucoup aux festivals (Cannes, Angoulême et Venise) qui les ont récompensées.</p><h2>Pourquoi il ne faut pas désespérer</h2><p>Certes, 2025 a manqué de locomotives mais les Français demeurent attachés au 7e art. Les cinéastes le clament haut et fort : nous sommes le peuple le plus cinéphile de la planète et il n’y a aucune raison pour que ça s’arrête. Les Français ont encore prouvé leur appétit pour des longs métrages aussi divers que variés. Ce qui tombe plutôt bien puisque c’est exactement cela qui leur est proposé.</p><figure><a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/">Notre rubrique cinéma</a></figure><p>Alors, cessons bien vite d’être défaitistes et saluons 2026 avec enthousiasme. Cette année nouvelle s’annonce riche en blockbusters mais pas que ! On vous donne rendez-vous dans les salles de cinéma dès le mois de janvier.</p>