Françoise Brion, actrice et visage de la Nouvelle Vague, est décédée à 92 ans

<p>Malgré une carrière foisonnante, elle n’a jamais accédé au rang de vedette. Françoise Brion, qui fut en vogue au cinéma à l’époque de la <a href="https://www.20minutes.fr/culture/diaporama-14769-raymond-cauchetier-photos-nouvelle-vague-galerie-instant">Nouvelle Vague</a>, est décédée à Paris vendredi à l’âge de 92 ans, ont annoncé mardi ses enfants Diane et Simon Doniol-Valcroze à l’AFP.</p><p>De son vrai nom Françoise German de Ribon, l’actrice étudie au Conservatoire d’art dramatique de Paris. L’un de ses copains, <a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/3117459-20210906-mort-jean-paul-belmondo-nouvelle-vague-cinema-populaire-monstre-sacre-multiples-facettes">Jean-Paul Belmondo</a>, lui conseille de changer de nom. « Laisse tomber le &quot;de&quot;, ça fait aristocrate », lui dit-il alors, selon son récit. Elle devient Brion, l’anagramme de Ribon.</p><p>L’actrice débute au cinéma à la fin des années 1950 dans <em>Nathalie </em>de Christian-Jaque, <em>Katia </em>de Robert Siodmak ou <em>Un témoin dans la ville</em> d’Edouard Molinaro. Avant de devenir son deuxième mari, le comédien et réalisateur Jacques Doniol-Valcroze lui propose de jouer dans son premier long métrage, <em>L’eau à la bouche</em>, sorti en 1960, qui lance sa carrière et contribue à faire connaître la Nouvelle Vague.</p><h2>Des rôles de bourgeoises</h2><p>Jacques Doniol-Valcroze a été un des fondateurs de la célèbre revue <em>Les Cahiers du Cinéma</em>, où ont écrit tous les grands de la Nouvelle Vague, comme <a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2766335-20200424-films-francois-truffaut-netflix-choix-audace-securite-lequel-commencer">Truffaut</a>, <a href="https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/3349035-20220913-jean-luc-godard-realisateur-bout-souffle-fer-lance-nouvelle-vague-mort">Godard</a> ou Chabrol.</p><p>Françoise Brion, qui avait d’abord épousé l’acteur Paul Guers, tournera au total dans une quarantaine de films jusqu’au milieu des années 1980. Elle connaît avec <em>L’immortelle </em>d’Alain Robbe-Grillet (prix Louis-Delluc 1963) l’un de ses plus beaux rôles, celui d’une étrangère courtisée par un homme à travers les rues d’Istanbul.</p><p>Grands yeux marron, chevelure abondante et pommettes osseuses, elle a plusieurs fois incarné les bourgeoises intellectuelles.</p><h2>Une carrière sur les planches</h2><p>C’est sur les planches - son père était directeur de théâtre - qu’elle a obtenu le plus de satisfaction, passant du drame à la comédie, du burlesque à la tragédie.</p><figure><iframe title="Pour Leonardo DiCaprio, l'intelligence artificielle est incapable de créer de «l'art authentique»" width="100%" height="100%" src="https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/zone/1/src/3suz33r/showtitle/1/" frameborder="0" scrolling="no" marginwidth="0" marginheight="0" hspace="0" vspace="0" webkitallowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" allowfullscreen="true" allow="autoplay" referrerpolicy="no-referrer-when-downgrade"></iframe></figure><p>Elle a joué à <a href="https://www.20minutes.fr/dossier/festival_d_avignon">Avignon</a>, dans des salles parisiennes comme l’Atelier ou la Colline, dans des pièces de Françoise Sagan, Pirandello, Brecht ou Pinter, dirigée par Jorge Lavelli, Georges Wilson, Robert Hossein et beaucoup d’autres.</p><p>A la télévision, Françoise Brion a notamment joué dans la série <em>Les Brigades du Tigre</em> (1983) ou <em>Les liaisons dangereuses</em> de Josée Dayan en 2003.</p>